DES THÉMATIQUES D’ACTUALITÉ
Durant toute la durée du PAA3, en avril, mai et juin 2017, plusieurs thèmes furent abordés : d’abord un refus du colonialisme qui teinte les « célébrations » du 150e anniversaire du Canada et du 375e de Montréal et un rappel que du point de vue autochtone, il n’y a rien à célébrer. Ensuite, le thème de la réconciliation par des Levers de rideaux « Cinq minutes pour que je te dise » durant tout le mois d’avril, qui se sont déclinés sous la forme de courtes performances d’artistes autochtones de diverses disciplines en première partie du programme principal de théâtres et lieux de danse montréalais : des tribunes inusitées provoquant des rencontres inattendues avec les spectateurs.
La création Ktahkomiq a courageusement traité d’éléments autobiographiques : le territoire diffus des Malécites de Viger, l’importance de l’apprentissage des langues autochtones dans les démarches personnelles de reconstruction culturelle. El buen vestir-Tlakentli questionnait par ses chorégraphies métissées les échanges qui se produisent entre Autochtones de tout le continent américain, les rencontres qui révèlent combien les formes d’aliénation vécues par les communautés autochtones du sud et du nord sont semblables. Wampum-Kaionn’i, par ses « rivières de paroles », appelait à être à l’écoute de la mémoire ancestrale des Premiers peuples.
Finalement, la reconnaissance par les pairs, les institutions et la société en général, le soutien financier, la diffusion des œuvres et la transmission des connaissances sont autant de sujets discutés lors de l’État des lieux sur la situation des arts autochtones au Québec.
Un PAA3 qui était, comme on peut le constater, extrêmement riche en pistes de réflexion !
|