Ondi ... quoi?

Ondinnok!

Ondinnok est la première compagnie de théâtre francophone autochtone au Canada. Elle fut fondée en 1985 lors de la création du Porteur des peines du monde au Festival du théâtre des Amériques qui s’est méritée le prix de l’Américanité. En plus de trente cinq ans, Ondinnok a produit plus d’une trentaine d’oeuvres et événements devenant par le fait même l’initiateur d’une dramaturgie autochtone francophone contemporaine. Ses créations questionnent et explorent toute la complexité d’être autochtone au temps de la modernité et de l’urbanité.

Né dans l’urgence de rapatrier un monde culturel englouti, Ondinnok a d’abord exploré l’univers mythique amérindien. Chaque production s’est enchaînée à l’autre dans la mise au jour d’une théâtralité issue d’une authentique vision autochtone puisant aux racines des différentes cultures amérindiennes autant iroquoise que maya ou inuit. Trois grands cycles de création se distinguent : le théâtre mythologique, le théâtre de guérison et comment être amérindien au 21e siècle. Ce parcours artistique est grandement lié aux bouleversements historiques majeurs touchant les autochtones d’Amérique. Par ses propos, ses esthétiques et ses mises en scène, les oeuvres d’Ondinnok s’inscrivent dans un théâtre contemporain et visent à déjouer le stéréotype de l’Indien.

Beaucoup plus que du théâtre, l’oeuvre d’Ondinnok vibre bien au-delà de l’espace scénique. Au fil des années, les fondateurs ont développé une méthode de formation et de création unique et propre à leur démarche. La compagnie s’est engagée au développement de la relève artistique autochtone par la mise sur pied d’un programme de formation de 2004 à 2009, ainsi que par la production d’oeuvres écrites et/ou interprétées par des artistes émergents. L’aventure artistique et humaine d’Ondinnok a rayonné dans plus de cinq continents et elle s’est construite au fil de ses échanges multiculturels. En 2013, la compagnie a aussi commencé à développer un volet de médiation culturelle avec des organismes du quartier dont la Marie Debout, le Projet Rhizome. Fort du succès des deux premières éditions, Ondinnok a présenté le Printemps autochtone d’Art 3 dans plus de 7 lieux de représentation en 2017.

Pour découvrir les premiers 20 ans de la compagnie, nous vous invitons à visionner le film J’entends crier le ventre de la terre, qui réunit des entrevues, documents d’archives et extraits des créations.

Notre vision

Rêver…

J’ai rêvé de ce théâtre où mon imaginaire autochtone serait le plus bel hommage aux ancêtres qui ont fait vivre le territoire aux sons de leurs tambours et de leurs chants.

Créer…

En toute liberté. Créer sans avoir honte de qui nous sommes. Créer nos propres histoires pour qu’elles résonnent encore plus fort dans le cœur et la mémoire de nos spectateurs. Créer des œuvres qui auront une résonance dans nos communautés et les villes.

Renaître…

Voilà ce que c’est Ondinnok. Prendre vie sur scène, renaître comme personne mais aussi comme acteur. S’abandonner et jouer dans une pure vérité des textes que nous aurons imaginés et fait vibrer. À l’aube de notre 33e saison, un nouveau chapitre s’ouvre dans l’univers du théâtre autochtone francophone. Il ne faut jamais oublier l’apport gigantesque du passé d’Ondinnok dans l’avancement de plusieurs artistes amérindiens dont je fais partie. En cette nouvelle saison, je suis très heureux d’en être le nouveau directeur artistique. Quinze années ont déjà passé dans lesquelles j’ai pu m’impliquer dans différentes sphères de la compagnie ce qui m’a donné le goût de franchir ce territoire caché au fond de moi. Cette saison théâtrale en est une de reconquête par l’imaginaire de l’enfant et par toutes les beautés de l’audition des langues autochtones, ce qui est pour moi est à la base de toute existence.